Magali Berdah menacée de mort en raison de sa religion ?

Magali Berdah menacée de mort en raison de sa religion ? Sept personnes sont soupçonnées d'avoir publié des messages contenant des menaces de mort et des insultes en raison de sa religion contre Magali Berdah. Toutes ont été interpellées.

Sept personnes ont été placées en garde à vue mardi 23 et mercredi 24 avril 2024 pour cyberharcèlement et menaces de mort contre Magali Berdah, selon les informations de BFMTV. Ils sont soupçonnés d'avoir tenu des propos haineux en réponse à la publication d'une photo de l'agente d'influenceurs en Israël, au lendemain de l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Ces gardes à vue interviennent dans le cadre d'une enquête ouverte le 12 octobre 2023 par le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) pour "cyberharcèlement", "injures publiques" et "menaces de morts aggravées en raison de la religion". 

De nombreux commentaires à caractère antisémite ?

Dès la publication de cette photo accompagnée d'un message de soutien à Israël, Magali Berdah a été victime d'un torrent d'insultes. Au total, plus de 19 000 commentaires ont été rédigés sous son post, dont "là-plupart" comme la principale intéressée l'a confié à franceinfo ce mercredi, à caractère antisémite. Les suspects seront entendus sur "cyberharcèlement pouvant être aggravé par le mobile antisémite et menace de mort pouvant être aggravée par un mobile antisémite" indique le parquet de Paris.

Les personnes soupçonnées d'avoir publié ces messages ont été interpellées en ce début de semaine à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et dans les départements des Alpes-Maritimes, de la Loire, de la Loire-Atlantique, du Haut-Rhin, du Nord et du Rhône. Dans le détail, il s'agit de quatre femmes et trois hommes interpellés par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et la haine en ligne (OCLCH). Selon Le Figaro, la garde à vue d'une des femme, qui est enceinte, a été levée. Un homme âgé de 46 ans, soupçonné d'avoir aussi menacé de mort sur X (ex-Twitter) Jordan Bardalla, le président du Rassemblement national, fait également partie des sept interpellés rapporte BFMTV.

"Le terrorisme n'a pas de religion"

Pour la cheffe d'entreprise, il s'agit d'un "vrai soulagement" comme elle l'a indiqué ce mercredi dans les colonnes du Figaro. "Pour moi, le terrorisme n'a pas de religion. J'ai posté cette photo simplement en soutien pour les victimes d'Israël au moment des faits" se défend-elle. Ces gardes à vue apparaissent également comme une petite victoire pour David-Olivier Kaminski, l'un des avocats de Magali Berdah : "Si la haine ne s'arrête pas, la justice non plus ne cesse son travail pour stopper leurs agissements. C'est un soulagement pour Magali Berdah" explique-t-il à BFMTV. En mars dernier, 28 prévenus avaient déjà été condamnés par le tribunal de Paris à des peines allant de 4 à 18 mois de prison pour des faits de cyberharcèlement contre Magali Berdah.